La méduse est un mythe qui date de milliers d’années et les grecs la décrivaient déjà comme dangereuses car elle portait le mauvais œil ! Les méduses ne sont pas des poissons bien qu’elles soient propres à la consommation mais elles sont appelées zooplancton gélatineux : bon ça n’explique pas grand-chose… Les méduses ont résisté à des millions d’années de mutation environnementale et ont même survécu au grand déluge de l’humanité.
Présentes depuis plus de 700 millions d’années leur présence est antérieure à celle des dinosaures ayant déjà disparu … Cette fois SpotMyDive a décidé de démystifier un mythe encré dans nos mentalités car si la méduse est bien dans nos mers maintenant elle envahit nos océans pour exalter nos peurs primaires…
Ci-dessous je vais vous décrire le top 7 des caractéristiques la concernant pour mettre encore plus de piment aux légendes ayant libre cours à votre imagination…
Réalité des faits : les méduses sont dangereuses
Les méduses font parties des créatures les plus dangereuses sur terre, elles tuent une trentaine de personnes par an soit 3 fois plus que les requins, et plusieurs parmi elles se démarquent de par leur dangerosité.
Les méduses, des prédateurs sans pitié
Même si les méduses n’ont pas de cerveau, leur estomac est le seul maitre aux commandes et elles ont beau ne pas avoir de crocs cela ne les rend pas moins dangereuses. Habiles comme prédatrices elles capturent leurs proies avec l’aide de leurs tentacules, des harpons appelés nématocystes.
Pour partir à l’abordage et ferrer leurs victimes certaines méduses se parent de leurs plus belles couleurs et utilisent la bioluminescence pour les « teaser ». Ainsi elles vont libérer leur venin en agrippant leurs victimes et allumer le feu sous l’effluve de leurs tentacules : en gros elles attirent leurs proies petits crabes, crustacés, crevettes avant de leur donner le coup de grâce : redoutables …
La méduse à crinière de lion
Saviez-vous qu’une méduse pourrait rivaliser avec un basketteur en termes de taille et même mesurer 2 mètres ? La méduse cyanea capillata également appelée la méduse à crinière de lion ses nombreux tentacules prennent la forme d’une crinière de lion mesure jusqu’à 2 mètre de largeur sans compter l’amplitude de ses tentacules de 30 mètres de longueurs.
Elle évolue dans les eaux du pacifique, la baltique et la mer du nord. Avec des tentacules immenses, sa taille est non seulement imposante mais son venin toxique peut même causer la mort : les symptômes après piqures seront des crampes musculaires des brulures, ou irritations si vous êtes chanceux…
La méduse Irukandjin
Elle ne mesure que 2 à 3 cm de diamètre, vivant sur le long des côtes australiennes sa taille ridicule n’a rien de menaçant mais une seule piqure peut être mortelle malgré sa nano taille…
La méduse boite
La méduse boite est l’une des créatures les plus dangereuses au monde, surnommé « guêpes de mer » un simple contact produit un effet fulgurant sur l’être humain car son venin est extrêmement puissant. Ses lieux de prédilection seront le Sud-Est de l’Asie, ainsi qu’en Australie, et la chironex fleckeri baptisée créature la plus dangereuse du monde peut même provoquer un arrêt cardiaque entrainant la mort.
Et pour rajouter un peu plus à notre hystérie collective concernant les méduses celle-ci ne se laisse pas porter par les courants marins, elle choisit sa victime et chasse ses proies elle-même…
La méduse Cubomedusa
Comme vous le savez la couleur sur la faune ou la flore est souvent synonyme de danger dans la nature, les méduses souvent translucides sont difficiles à détecter dans l’eau, en gros c’est quasiment jouer à cache-cache avec l’homme invisible.
La Cubomedusa possèdent 24 capteurs visuels dont 2 yeux capables de voir la couleur. Dangereuse elle est l’une des rares créatures des fonds marins à posséder une vision à 360°, alors si les méduses se laissent glisser au travers des courants marins, elles ont une vision parfaite et des atouts implacables pour attirer ses proies.
Les méduses au service de la science : propriétés cosmétiques
La méduse Rhizostoma fournisseuse de Collagène
Les méduses sont constituées à 98% d’eau et leur corps est composé d’une gélatine appelée la mésoglée. La méduse détient du collagène et des cellules souches contribuant à la régénération des tissus endommagés. Chaque Rhizostoma, ce gros globe translucide que l’on retrouve sur les plages de la Manche, contient ainsi 1% de collagène pour 1% de sel.
On peut donc obtenir jusqu’à 30 kg de collagène sur une méduse en plus très proche du collagène humain. L’’ombrelle de la méduse est la partie supérieure à extraire congelée puis broyée et une fois les fibres de collagène récupérées ils injectent de l’acide acétique. Les industries cosmétique se l’arrachent sur le marché pour en faire des crèmes antirides haut de gamme.
Les méduses au service de la science : propriétés cosmétiques
Les méduses sont constituées à 98% d’eau et leur corps est composé d’une gélatine appelée la mésoglée. La méduse détient du collagène et des cellules souches contribuant à la régénération des tissus endommagés. Chaque Rhizostoma, ce gros globe translucide que l’on retrouve sur les plages de la Manche, contient ainsi 1% de collagène pour 1% de sel.
La méduse Rhizostoma fournisseuse de Collagène
On peut donc obtenir jusqu’à 30 kg de collagène sur une méduse en plus très proche du collagène humain. L’’ombrelle de la méduse est la partie supérieure à extraire congelée puis broyée et une fois les fibres de collagène récupérées ils injectent de l’acide acétique. Les industries cosmétique se l’arrachent sur le marché pour en faire des crèmes antirides haut de gamme.
La méduse Aequorea Victoria : la protéine GFP
La méduse Aequorea Victoria vivant sur la côte ouest des USA a eu un prix Nobel de chimie en 2008 explication : cette méduse produit une protéine la GFP et devient fluorescente sous la lumière bleue, une réaction chimique ayant attiré les scientifiques.
Cette protéine utilisée dans son milieu naturel s’attache aux gènes et la fluorescence activée permettra de suivre la croissance des tumeurs cancéreuses, l’évolution des bactéries pathogènes et elle est même d’un usage courant pour apprendre à greffer des gènes… Oui la méduse est un génie sans cerveau !
La Turritopsis nutricula ou l’immortalité
Une espèce unique c’est la Turritopsis nutricula ne mesurant que quelques millimètres, née sous la forme de polype pour se transformer ensuite en méduse elle peut redevenir polype après sa maturité sexuelle et ainsi de suite. Et en cas de menace directe elle se renouvèlera encore à son état initial : autrement dit elle fait un reboot pour se rafraichir toute seule telle une fontaine de jouvence…
La famille Hydrozoa les hydres est une véritable énigme pour les généticiens car ils n’arrivent pas à analyser leur vieillissement, ses capacités régénératrices uniques la rendent immortelles en théorie même si elle a de nombreux prédateurs. On pourrait l’appeler une Benjamin Button à 1000 lieues sous les mers car elle est en fait une reine du clonage et l’humain cherche déjà à s’en inspirer…
La méduse : un réservoir bio
Une université israélienne a découvert que les méduses étaient capables d’absorber des litres d’eau ou de sang, une solution parfaite pour les filles adeptes de serviettes hygiéniques ! Oui les méduses sont des réservoirs bio pouvant absorber des liquides divers : comme la nature est bien faite !
Les méduses à table ! Des pays comme le Japon et la Corée consomment les méduses et particulièrement en dessert.
Des étudiants au Japon ont eu l’idée ingénieuse de faire de la poudre de méduse pour endiguer leur infestation, ils ont également créé des caramels au beurre salé à base de poudre de méduse. Vous l’avez compris, la texture croquante de sa chair est très appréciée des chefs gastronomes mais aussi des habitants de l’archipel nipponne la consommant en salade.
En chine la rhopilemer esculenta vidée de son venin est mangé en salade et ne vous fiez pas à son apparence, bien cuisinée elle est bien croquante et pas visqueuse et verte « façon ghost buster » !
Biomimétisme, les méduses sont l’avenir de la planète
Si la méduse peut être un danger pour l’homme, ses vertus n’en sont que plus grandes et si nous voulions nous inspirer de ses qualités naturelles sa bioluminescence nous permettrait de créer de la lumière sans déchet 100% bio…
Sans compter nos avancées concernant la biologie cellulaire, comme le dit Idriss Aberkane biologiste connu de son vivant ne brulons plus des livres car : « la nature est une bibliothèque et chaque espèce est un livre et quand on détruit une espèce c’est un livre que l’on détruit ». Autant nous inspirer de notre patrimoine vivant, brillant et souvent intuitif car la nature a un CV en or !