Le monde sous-marin est impitoyable et la survie y est une lutte de tous les instants. Pour échapper à une mort rapide, certaines espèces ont su évoluer, s’adapter ou développer des techniques inédites !
Gonflage : Diodon, Poisson globe
Certains poissons ont mis au point une technique bien particulière comme le poisson globe qui se gonfle d’eau lorsqu’il se sent menacé. C’est le cas du diodon ou poisson boule, qui en plus de se gonfler dispose de piques sur le corps qu’il hérisse tel des lames dissuasives.
Rejet de liquide : Seiche, Myxine, Concombre de mer
Le rejet de liquide est un mode de défense qui a fait ses preuves. Passons en revue les différents utilisateurs. La seiche ou le calamar projette de l’encre qui trouble l’eau permettant à ce dernier de prendre la fuite. La myxine une fois mordue libère du mucus par les pores de sa peau qui vient rapidement obstruer les ouïes de l’attaquant l’empêchant ainsi de respirer.
Le concombre de mer, selon son espèce, peut, lorsqu’il se sent menacé, lancer des filaments empoisonnés sur ses prédateurs ou bien imprégner ses intestins d’une toxine mortelle. Le poisson coffre dispose également d’une toxine mortelle qu’il relâche uniquement en cas de danger tuant ainsi tous les poissons de la zone.
Bonds hors de l’eau Excocet
Lorsque le danger se fait trop grand sous la surface de l’eau, rien de mieux que de fuir par la voie aérienne. Le poisson volant ou Excocet est un spécialiste des bonds pour échapper aux espadons ou autres dorades coryphène. Attention, toutefois, car le ciel regorge aussi de dangers comme la frégate marine qui attrape ses proies dans les airs.
Beaucoup d’autres petits poissons sautent hors de l’eau pour échapper aux carnassiers que ce soit en haute mer, dans les récifs ou en eau douce.
Durcissement Concombre de mer
Le concombre de mer dispose d’une autre arme de défense efficace. Lorsqu’il se sent menacé. Il contracte et durcit sa peau pour la rendre dure comme une armure.
Cracheurs de lumière : Apogonidé
Dans les fonds sombres des profondeurs, certains crustacés microscopiques ont mis au point un mécanisme de défense imparable. En effet, les ostracodes qui ont la particularité d’avoir un corps transparent, se nourrissent essentiellement de planctons. Si un prédateur vient à avaler l’inconscient, celui-ci se met alors à recracher violemment les planctons avalés précédemment qui s’illuminent alors.
Le prédateur illuminé se transforme ainsi en une proie facile pour ses propres prédateurs. Une solution s’impose, recracher rapidement les crustacés avalés et partir à la recherche d’une autre friandise.
Décharges électriques : Raie torpille, Poisson-chat électrique du Nil, Anguille électrique
Attention à la décharge car les raies torpille n’aiment pas qu’on les prenne pour des proies faciles. Pour le courageux prédateur qui en affronterait une, celui s’expose à recevoir des chocs électriques allant de 60 V à 230 V.
Autre spécialiste de ce mécanisme de défense, le poisson-chat électrique du Nil qui utilise généralement le courant électrique pour débusquer ses proies. Le Silure peut également, en cas de danger, provoquer une décharge pouvant atteindre 350 V.
L’anguille électrique est un poisson d’eau douce ressemblant à une anguille mais appartient à une famille différente. Ce poisson est le plus dangereux dans ce domaine, il est capable d’envoyer des décharges électriques dont la tension peut aller de 100 à 700 volts et qui peuvent tuer un être humain.
Armes naturels ou boucliers portatifs : Crabe boxeur à mosaïque, Crabe porte-oursin, sponge crab, Bernard l’Hermite pagure à anémones
Voici une autre méthode de défense ingénieuse utilisée majoritairement par les crustacés. Le principe : prendre une espèce sachant bien se défendre et utiliser son avantage pour soi même.
Le Crabe boxeur à mosaïque vit en symbiose avec les anémones venimeuses qu’ils transportent dans ses deux pinces. Avec son look de pompom girl, le boxer crab met en déroute les poissons peu téméraires qui viendraient le chatouiller d’un peu trop près. L’anémone profite du voyage pour capturer plus de particules de nourritures qui dérivent dans le courant.
Le crabe porte-oursin vit également en symbiose avec plusieurs espèces d’oursins, qu’il porte sur sa carapace pour se protéger lors de ses déplacements.
Cachette impénétrable : Poisson-clown, Thor amboinensis, crevette de Coleman
Encore une technique basée sur la symbiose entre plusieurs organismes. Le poisson clown vit dans des anémones venimeuses et il est le seul à avoir développé une invulnérabilité à leur poison. L’anémone protège le poisson clown de prédateurs plus gros et celui-ci la défend contre certaines espèces de poissons papillon qui s’attaquent à ses tentacules.
Autre exemple, la crevette de Coleman a trouvé refuge sur un oursin feu dont les piquants sont particulièrement venimeux. En échange de sa protection, la crevette débarrasse l’oursin de ses parasites.
Venin et poison : Poisson pierre, rascasse, poisson-globe
Ne posez pas votre pied sur l’un de ces poissons, vous le regretteriez amèrement. Le poisson pierre est considéré comme le poisson le plus venimeux du monde. Le poisson-pierre possède sur son dos 13 épines dorsales reliées à des glandes à venin, qu’il dresse rapidement en cas de danger. Si un malheureux cherche à l’avaler, les épines gorgées de toxines extrêmement puissantes lui rappelleront que c’est une très mauvaise idée.
Le poisson globe lui contient sur sa peau et dans ses organes internes des toxines extrêmement puissantes. Au japon, le fugu plat à base de ce poisson, est un mets de choix mais provoque chaque année de nombreux décès dus à une mauvaise préparation de sa chair.
Camouflage et mimétisme
Voir notre article dédié: Les 10 créatures marines championnes du camouflage .
Vous aussi vous connaissez un poisson doté d’une défense imparable, dites le à la communauté dans les commentaires ?