Les coraux sont-ils des animaux ou des végétaux ?
Souvent décrit comme étant un végétal car les coraux se représentent sous forme de plante il s’agit néanmoins d’animaux. Le corail sécrète du carbonate de calcium formant ce qu’on peut appeler un squelette minéral externe, c’est-à-dire que le squelette n’est pas à l’intérieur de l’animal, mais visible et protecteur des tissus du polype.
Il vit en symbiose avec une algue végétale, seul ou en colonie, dur ou mou mesurant que quelque millimètre. Ces organismes, appelés polypes famille des Cnidaires sont semblables à des petites méduses. Il est principalement formé d´une bouche et d’un estomac. La bouche de chaque polype est tournée vers l’extérieur et permet de capter une partie de la nourriture notamment des planctons.
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Combien de temps un corail peut-il vivre ?
Les grands récifs coralliens semblent être les plus vieux animaux coloniaux vivants du monde. Leur longévité est de 541 à 485,4 millions d’années. Cependant la lumière et la température sont des conditions nécessaires à la survie des coraux, en effet la température doit être comprise entre 25 et 30 °C.
Si la température s’élève ou si l’intensité lumineuse est trop intense pendant une période trop longue, les coraux blanchissent cela traduit un dépérissement. Ce blanchissement des coraux peut redevenir coloré si le retour des conditions normales intervient dans un délai suffisamment court. Si ce retour est trop tardif, les coraux meurent.
Comment le corail se reproduit-il ?
Les modes de reproductions du corail sont diversifiés selon les espèces :
- Des espèces hermaphrodites les polypes s’autofécondent et libèrent des larves
- Des espèces hermaphrodites à fécondation externe les polypes libèrent à la fois des gamètes mâles et femelles dans l’eau
- Des espèces à sexes séparés espèces dioïques et à fécondation interne seuls les spermatozoïdes sont émis dans l’eau et viennent féconder l’ovule dans la cavité gastrique du polype ; les larves sont ensuite libérées
- Des espèces à sexes séparés et à fécondation externe libérant leurs produits sexuels dans l’eau.
Quelle est l’utilité des récifs coraliens ?
Les coraux sont les éléments fondamentaux de la construction récifale. Ils sont à la fois supports, abris et nourriture. Leurs formes offrent à de nombreuses espèces un refuge protecteur. En effet, la santé des poissons est largement due par la présence et le bon état de santé des récifs.
Les récifs coralliens représentent également une source de sédiments sableux alimentant les plages de sable corallien. La présence de ces dernières représentant un support pour de nombreuses activités culturelles et de loisirs. Les récifs coralliens abritent plus de 4000 espèces de poissons, 700 espèces de coraux, et des milliers d’autres plantes et de formes de vie animale.
Les scientifiques estiment que, au total, plus d’un million d’espèces de plantes et d’animaux sont associés à l’écosystème corallien. Les récifs coralliens constituent un rempart contre la violence de la mer ; leur rôle de protection naturelle des côtes est capital, particulièrement dans la région sud-ouest de l’océan Indien où houles australes et houles cycloniques sont présentes.
La protection des récifs coralliens présente aussi un intérêt d’ordre économique, relatif à l’ensemble des activités touristiques, de loisirs mais également commerciales qui s’y déroulent plongée sous-marine, sports de glisse, bateaux à fond de verre, pêche professionnelle et plus largement fréquentation touristique des hôtels et restaurants en bord de plage.
Où trouve-t-on les coraux ?
Les coraux se trouvent à travers tous les océans du monde, dans les eaux peu profondes et profondes, mais seuls les coraux tropicaux et subtropicaux forment de grandes barrières et récifs à faible profondeur. En effet, les algues présentes dans leurs tissus zooxanthelles ont besoin de lumière pour la photosynthèse et préfèrent des températures d’eau comprises entre 22 et 29 ° C. Les coraux durs et les coraux mous peuvent être trouvés dans les mers profondes.
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Où se situent les plus belles barrières de corail ?
S’étirant sur plus de 2 300 km d’eaux pures et peu profondes, au large des côtes nord-est australiennes, la Grande Barrière de Corail d’Australie est le plus vaste parc marin au monde. Une extraordinaire diversité d’espèces évolue dans ces eaux tropicales, dont 400 types de corail, 1 500 espèces de poissons et 400 sortes de mollusques.
Des bateaux transportent les plongeurs entre la rive et le récif. La barrière récifale du Belize est la deuxième plus grande au monde après la Grande Barrière de Corail australienne.
La barrière récifale fait environ 300 kilomètres de long et 40 kilomètres au large à sa plus grande distance du rivage, mais à seulement 300 mètres à son point le plus proche. Les atolls se situent au large de la barrière, et offrent des plongées extraordinaires.
Les eaux translucides entourant l’archipel d’Andros situé au Bahamas offrent un cadre de plongée idéal. Les coraux s’étendent sur 225 km le long de la côte Est d’Andros, jusqu’à l’extrémité de la Tongue of the Ocean, une fosse océanique dont la profondeur chute de 35 m à 1 800 m.
Pourquoi les récifs coralliens sont-ils menacés ?
L’augmentation de la demande en poisson a abouti à la surpêche d’espèces récifales. La surpêche de certaines espèces peut facilement affecter l’équilibre écologique et la biodiversité du récif. Par exemple, la surpêche des poissons herbivores peut conduire à des niveaux élevés de croissance algale asphyxiant le corail présent. Le tourisme génère de grandes quantités de revenus pour les pays d’accueil.
Lorsqu’elles ne sont pas réglementées, les pressions du tourisme peuvent causer des dommages sur l’environnement alentour : plongeurs négligents, ancres des bateaux mal placées, hôtels évacuant les eaux usées non traitées polluant l’eau, créant de la sédimentation, tout en encourageant la croissance des algues qui rivalisent avec les coraux. Les récifs coralliens ont besoin d’eau pauvre en minéraux pour se développer.
La pollution par les activités humaines terrestres, lorsqu’elle est transportée par les rivières dans les eaux côtières, peut endommager les récifs coralliens. Au cours des 10 dernières années, la fréquence des maladies développées chez les coraux semble avoir augmenté de façon spectaculaire, ce qui contribue à la détérioration des communautés de récifs coralliens dans le monde entier.
D’autres menaces planent également sur les récifs coraliens: de redoutables prédateurs comme les Acanthaster planci se sont multipliés dévorant tout sur leurs passages et menace aujourd’hui ce fragile Ecosystème.
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Comment agir pour protéger les coraux ?
Afin de protéger les coraux qui sont des animaux très sensible il faut éviter de les heurter avec son bateau, de les toucher avec les doigts ou de marcher dessus car son mucus qui le protège se détruit. Il ne faut pas naviguer, jeter l’ancre ou pêcher à proximité car cela peut très sérieusement endommager un récif corallien au point d’entrainer sa mort.
Il est important de ne pas polluer en jetant des objets ou des déchets sur une plage cela endommage les récifs coralliens et blesse les coraux. Lorsque vous faites de la plongée il est nécessaire de respecter les règles tel que de ne pas arracher les récifs pour les emporter. Il existe des associations auquel on peut souscrire afin de protéger les récifs coralliens tel que Acroporis, Coral Gardening, Coral Guardian celle-ci proposent de nettoyer les littoraux afin que cela d’éviter une pollution ou la destruction des récifs coralliens.
Sauver les coraux, des motifs d’espoir ?
Dans certaines régions, les scientifiques ont eu l’incroyable surprise de découvrir des coraux qui s’adaptaient rapidement au changement climatique. Ces récifs, plus résistants que les autres étudiés donnent un motif d’espoir à la communauté scientifique même si le déclin dans certaines régions au contraire s’accélérent.
Autre motif d’espoir, en Australie, des chercheurs élevent et introduisent des espèces capables de contrer les Acanthaster planci comme le triton géant. Même si l’avenir s’annonce difficile pour les coraux, certains luttent pour faire que ce déclin ne soit pas irréversible.
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